Les temps de digestion
Chaque aliment nécessite un temps de digestion variable qui peut aller de quelques minutes pour un fruit (consommé seul) à quelques heures pour un plat de lentilles.
Des aliments ayant des temps de digestion et d’assimilation trop différents risquent fort de se contrarier dans l’estomac et de se retarder mutuellement dans le processus de transformation.
Le fonctionnement du corps humain dépend étroitement d’un subtil équilibre acido-basique (nommé aussi pH). Le pH se mesure sur une échelle variant de 1 à 14. La zone de 1 à 7 est dite acide, la zone de 7 à 14 est dite basique. L’équilibre entre les acides et les bases se situe au milieu, pH7.
La peau a un pH de 5,2, elle est donc légèrement acide. Le sang a un pH de 7,35, assez équilibré et l’urine peut varier de 5 à 8, donc parfois acide, parfois basique.
Le système digestif, lui aussi, obéit à son propre équilibre acido-basique
Les protéines animales: viande, poisson, œuf, fromages, laitages et les protéines végétales tofu, les légumineuses (lentilles, pois chiches, soja, haricots blanc et rouge), les oléagineux (noix, noisettes, amandes), se digèrent en milieu acide, pH 2 à 3, alors que les sucres lents (pain, pâtes, riz, céréales) se digèrent en milieu basique, pH 7 à 8.
La principale proposition diététique hygiéniste est donc de dissocier les protéines des féculents car nous ne pouvons demander au même estomac et au même moment d’être à la fois acide pour transformer le poisson, la viande ou le tofu et basique pour transformer le riz, les pâtes ou les pommes de terre!
Cette dissociation ne s’applique pas aux protéines grasses telles que les fromages gras (gruyère, comté), les oléagineux (noix, amandes, noisettes). En effet, les protéines grasses et les féculents sont neutres ensemble.
Par contre, les protéines maigres (yaourts, fromage blanc à 0 %) sont très incompatibles avec les féculents (exemple: un plat de riz suivi d’un yaourt en dessert). Ce type de mélanges, très répandu culturellement, rend souvent les enfants malades en créant une toxémie par fermentation du féculent.
Les lipides (huiles végétales, beurre, crème fraîche) sont compatibles avec les féculents, mais beaucoup moins compatibles avec les protéines qui contiennent déjà des lipides comme la viande de porc et les noix par exemple.
Les fruits contiennent du sucre rapide, des vitamines, des sels minéraux, un peu de protéines, de l’eau. Ce sont les seuls aliments ne nécessitant pas de transformation chimique pour être assimilés, et leur digestion est très rapide.
C’est pour cela qu’il est conseillé de les consommer en dehors des repas, seuls. Les fruits consommés en fin de repas fermentent et se transforment en alcool. Dans la famille des sucres rapides, nous avons donc les fruits frais, la compote, les fruits secs sucrés (raisins secs, dattes, figues, etc) mais aussi les mauvais sucres, plus exactement le sucre blanc raffiné que l’on retrouve dans les bonbons, les sodas, la charcuterie, les pâtisseries.
Les légumineuses sont très prisées dans plusieurs pensées diététiques. Ce sont les lentilles, pois chiches, haricots blancs/rouges, les légumes secs. Ces aliments sont très riches en minéraux, protéines et sucres lents. Mais, du fait de cette richesse ils sont, chez certains, difficiles à digérer.
L’important n’est pas ce que nous absorbons, mais ce que nous pouvons assimiler.
Les légumes tiennent une place particulière dans l’alimentation. En effet, ce sont les seuls aliments, avec les fruits, dont le bilan final de digestion est basique. Tous les aliments ont tendance à être acidifiants pour l’organisme, sauf les fruits et les légumes.
Il ne faut pas confondre les aliments acides et les aliments acidifiants: l’orange est acide au goût mais basique au final quand nous sommes en état de réception.
Si notre toxémie est trop importante (vérifiée par une situation de constipation et de frilosité), alors l’orange sera acidifiante. Le riz, doux au goût, a un bilan final acidifiant.
Le fonctionnement que nous avons actuellement dans notre société est très acidifiant.
Les sources d’acidification de l’organisme sont diverses:
– Le stress de la vie quotidienne professionnelle, familiale et les scénarios de vie mal vécus chez certains entraînent une réaction chimique acidifiante dans l’organisme: le stress est la plus grande source d’acidification de l’organisme.
– La mauvaise qualité des aliments ingérés est source d’acidose: engrais, colorants, conservateurs, sucre blanc.
– La mauvaise gestion des associations alimentaires, par exemple un excès de protéines animales et végétales, crée naturellement de l’urée et de l’acide urique ces produits en excès se stockent dans l’organisme et sont à la base de toutes les maladies articulaires, au même titre qu’un excès de féculents provoquera des maladies catarrhales et respiratoires chez certains.
– Les médicaments sont aussi une source de pollution importante car les effets secondaires (iatrogènes) sont parfois plus nocifs que le mal qui est censé être combattu. Face à cette surenchère de fabrication d’acides, le fait de consommer des légumes et fruits basiques permet à l’organisme de s’équilibrer plus harmonieusement.
En fait, les fruits et légumes vont faire tampon dans le système acido-basique global de chacun. Le meilleur moyen de réduire son propre état de toxémie, s’il est trop important, est de permettre au corps, en le mettant au repos, d’évacuer ses acides qu’il a accumulé au fil du temps.
Ceci se fera par une alimentation basique, par la diète et par le jeûne.
Merci à Jean-Claude Reygade, Directeur du centre de cures diététiques de Monbéjan, auteur.